Travaux de renaturation de l’Arnon 2024
Comme bon nombre de cours d’eau en Suisse, l’Arnon n’a pas échappé aux endiguements réalisés massivement au XIXe et XXe siècle. Sur initiative de la Direction générale de l’environnement – Division Ressources en eau et économie hydraulique, un projet de renaturation a été réalisé. Il concerne un tronçon de 650 mètres linéaires, situé sur les territoires des communes de Fiez et de Giez.
Tronçon artificiel à renaturer
Les travaux ont consisté à supprimer les digues artificielles et à élargir le lit de l’Arnon pour recréer une dynamique naturelle et favoriser la faune et la flore. Des étangs ont été aménagés en forêt et une nouvelle digue a été créée en bordure du chemin agricole pour protéger les cultures des inondations.
Les travaux préalables d’abattages d’arbres ont été réalisés en janvier et février 2024. Nous avons réduit les abattages au strict minimum afin de conserver au mieux l’ombrage sur le cours d’eau et les arbres-habitats de grande valeur biologique.
Une renaturation c’est quoi ?
La renaturation consiste à redonner à un cours d’eau artificiel les caractéristiques proches de son état naturel en restaurant au mieux son fonctionnement et son équilibre écologique
Découvrez davantage d’informations sur les renaturations de cours d’eau dans le canton de Vaud
quQui en profite ?
La présence de la Truite lacustre, espèce fortement menacée, fait de l’Arnon une rivière possédant de forts enjeux pour la faune piscicole. Grâce à une bonne qualité des eaux, de nombreuses espèces d’insectes aquatiques y sont aussi présentes. Plusieurs d’entre elles sont indicatrices d’une bonne qualité de leur environnement. Mais sur le tronçon concerné par la renaturation, le lit rectiligne et le manque de structures péjorent la diversité faunistique. La renaturation permettra d’améliorer cette situation.
Le vallon de l’Arnon abrite quant à lui une petite population de Crapauds sonneurs à ventre jaune, espèce fortement menacée à l’échelle nationale. Cette population ne compte plus que quelques individus et est au bord de l’extinction. La création de mares forestières en bordure de l’Arnon la favorisera donc également.
L’Arnon est bordée de forêts de hêtres et de frênes, mais comporte aussi quelques petites surfaces d’aulnaies comprises dans l’inventaire cantonal des zones alluviales. Considéré comme vulnérable, ce milieu naturel a beaucoup régressé au gré des corrections des cours d’eau. La suppression des digues permettra de reconnecter les forêts au cours d’eau et rétablir la qualité de cette forêt riveraine.
Présentation du projet mis à l’enquête
Le projet a été développé par les bureaux suivants :
- Hydraulique (bureau Gruner)
- Morphologie et charriage (bureau Hunziker, Zarn & Partner)
- Environnement (bureaux Maillefer & Hunziker, Aquarius et Akuatik)
Secteur AMONT
Secteur AVAL